La difficile description d'un écosystème

Suite et fin de notre série sur les écosystèmes industriels en milieu métropolitain.  Le billet précédent rassemblait quelques éléments de comparaison entre les métropoles et les autres zones du territoire. Pour conclure, nous reprenons quelques idées de Franck Ghitalla sur la notion d’écosystème.

Franck Ghitalla, spécialiste des problématiques de data-visualisation et chercheur à l’Université Technologique de Compiègne, a rédigé un article sur la cartographie des écosystèmes d’innovation. Certaines de ces remarques s’appliquent à l’analyse d’écosystèmes industriels.

Pour une cartographie des écosystèmes d’innovation, “il faut pouvoir disposer de deux instruments : un appareil réflexif construit autour de concepts et un dispositif d’observation capable de recueillir des données, quel qu’en soit le type ou la nature”.

Il décrit ensuite trois niveaux d’un écosystème d’innovation : le territoire physique ou géographique, les acteurs, les thèmes de coopération ou d’échange.

Ces repères peuvent être appliqués à un écosystème industriel.

On notera d’abord que pour ce qui est du domaine conceptuel, la notion d’hyper-industrie montre bien que les frontières du secteur industriel sont floues, ce qui est une première difficulté.

Pour le dispositif d’observation, les bases de Trendeo - sur la France et sur l'industrie mondiale - proposent certains éléments : créations et suppressions d’emplois, typologie de ces emplois. Pour nos données sur l’industrie mondiale, nous incluons d’ailleurs un recensement des relations client-fournisseur.

startups franciliennes

Nous avons donc bien conscience de ne fournir que des éléments partiels.

Franck Ghitalla souligne enfin que la notion d’écosystème suppose un équilibre des transactions : dans un système donné, les relations sont équilibrées. Sur ce thème, il nous semble que le point d’équilibre des transactions est différent selon les secteurs, mais dans bien des cas, et de plus en plus, les systèmes industriels ne s’équilibrent qu’au niveau mondial.

Des données principalement orientées sur la France sont donc forcément limitées.

C’est avec toutes ces limitations en tête que nous avons travaillé.

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